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Paroles de lecteurs sur MULLIGAN UNE SECONDE CHANCE

L’accueil de mon dernier livre Mulligan Une seconde chance, publié en septembre 2022 m’enthousiasme et me porte vers la rédaction de mon sixième roman, la vie des joueurs professionnels sur le circuit golf. Il s’agira de la suite des Plumes de l’albatros, sorti en juillet 2019.

Vous vous en souvenez ? Il s’agissait de l’histoire d’une championne de golf du LET (Ladies European Tour), contrainte à l’exil car poursuivie par la mafia. Où vous découvriez l’énergie et le courage d’une jeune femme prête à tout pour mener sa barque dans un océan de doutes et de désespoir.

Mais avant de m’atteler à ce qui est une somme de travail… et de plaisir à la fois, il y a cette satisfaction de lire les commentaires de mes lectrices et lecteurs, tels celui de Anne-Dominique G. :

« Je viens de finir ton livre, je n’ai pas mis deux jours pour le lire. Super. Génial. C’est quand le prochain ? »

Christophe B. :

« J’ai lu Mulligan une seconde chance avec plaisir. (…) D’abord, je retiens la qualité des dialogues. Ils amènent une montée en puissance de l’action que je trouve très réussie. Bien sûr que cela n’empêche pas le plaisir des descriptions de paysages ou des lieux de l’action. Et les deux s’équilibrent pour composer un suspens très bien dosé. Autre point positif : tu places ton action dans le milieu du golf, mais sans insister sur des termes trop techniques de professionnel. (…) Pour cet opus, c’est parfait. Nous sommes invités à rencontrer une famille liée au domaine du golf, mais sans que cela soit le principal. Car les rebondissements et les psychologies des personnages peuvent se retrouver dans de nombreuses familles, et cela, un lecteur non-golfique l’appréciera. (…) Enfin, j’ai apprécié la dernière phrase du livre : le golf, c’est la vie. Elle s’applique à tous les parcours de vie, et c’est une conclusion universelle. (…) Félicitations. »

Dominique S. :

« J’ai passé un excellent moment de lecture. »

Et n’oublions pas Golf Magazine qui a publié un article sur MULLIGAN UNE SECONDE CHANCE dans le numéro de juin :

INTERVIEW POUR… PARLONS GOLF

Parfois, il y a de ces opportunités que l’on doit saisir pour ne pas les regretter.

Sans conteste, les réseaux sociaux offrent ce genre d’opportunités.

Et s’il y a un seul réseau qui peut promouvoir un auteur, c’est celui de Linkedin.

Lionel Boscher anime un site internet dédié au golf, en l’occurence un podcast traitant des actualités de la filière golf. Chaque semaine, Lionel accueille un institutionnel ou un professionnel de l’industrie.

Le 20 septembre, je répondais à son interview afin de dévoiler ma vision du golf, les rouages du Grand Prix Littéraire du Golf dont je suis un des fondateurs et mes projets littéraires.

Vous pouvez retrouver cette interview en cliquant sur le lien ci-dessous https://www.parlonsgolf.fr/2022/09/20/patrick-bedier-ecrivain/

Épisode 30 pour 30 minutes d’entretien.

LE GRAND PRIX LITTERAIRE DU GOLF

L’idée de créer un concours littéraire dédié au golf est venue un soir d’automne en période de couvre-feu dans cette guerre très spéciale contre un virus aussi invisible que meurtrier.

C’était une idée lancée comme une balle de golf vers une cible improbable.

Où allions-nous dans ce concept unique en son genre ?

Quoi ? La littérature pourrait s’allier au sport ? Quelle ineptie pour certains… Et pourtant, Tristan Bernard, avant tous les autres, avait eu cette idée d’une association de la littérature avec le sport. Dramaturge et arbitre de boxe, grand littéraire et directeur d’un vélodrome, il créa en 1931 l’Association des Ecrivains Sportifs. Grâce à ses lauréats prestigieux et consacrés par leurs livres tels Frison-Roche, Nucera, Echenoz, Tristan Bernard n’eut de cesse à concilier deux mondes supposés contraires.

Ainsi, notre idée a plu et a généré auprès de passionnés du golf et des livres l’envie d’aller plus loin, plus haut, l’envie de créer le premier concours de nouvelles dédiées au golf.

Et nous avons rédigé le règlement, réuni les membres du jury, choisi un président, contacté les sponsors, réparti les lots.

Il fallait qu’il se nomme Grand Prix car ce serait le premier du genre.

Un ovni dans notre monde ultra-balisé, codifié, réglementé.

Les auteurs ont répondu présents : 35 participants, 41 textes.

Les membres du jury se sont réunis en visioconférence le 1er juin afin de déterminer qui seraient les 3 lauréats. Et derrière les codes dissimulant leur identité, nous avons découvert des personnes férues de littérature… et de golf.

Le Premier Prix a été décerné à Monsieur François VARAY de PLOUHA (22) pour

« TRENTE ANS ET DEUX JOURS », une belle histoire pour un retour au golf

Le Deuxième Prix a été décerné à Madame Dominique ARMAND-SCHAAR de PARIS (75016) pour

« BAAAAALLE », un moment savoureux de suspens et d’humour.

Le Troisième Prix a été décerné à Monsieur Pierre CHAUDESAYGUES de BOULOGNE-BILLANCOURT (92) pour

« JE NE SUIS PAS UNE CATIN », ou le conciliabule d’un balle de golf qui ne se laisse pas faire.

François Varay, Premier Prix
Pierre Chaudesaygues, Troisième Prix
Les organisateurs, Nicolas Grenier et Patrick Bédier, le président du jury, Jacques Setbon et deux lauréats ayant pu se déplacer, Pierre Chaudesaygues et François Varay lors de la remise des prix le 6 juillet 2021

Les nouvelles sélectionnées seront toutes publiées dans le numéro de septembre de FAIRWAYS MAG.

L’aventure continue car plus que jamais, nous avons prouvé que la littérature pouvait s’associer au sport, au golf…

Prochaine saison à l’automne pour 2021-2022

Interview pour Ecrire Le Sport

Le hasard des rencontres favorise parfois d’heureuses découvertes.

Au fil des pérégrinations sur Internet et les réseaux sociaux, il n’est pas rare de tomber sur des pépites. Un jour, le co-fondateur du site internet Ecrire Le Sport, site associatif dans le but de promouvoir la culture à thème sportif dans la littérature, le cinéma, les séries et l’art en général, a déniché le Grand Prix Littéraire du Golf dont je suis un des co-organisateurs.

Une interview m’a été proposé et elle a été postée sur le site Ecrire Le Sport, sur leur Page Facebook, Twitter et Instagram. Voici en détail cet échange ici :

Extrait :

Le Grand Prix Littéraire du Golf

Ce message s’adresse tout particulièrement à ceux qui pratiquent le golf et qui ont la plume facile. Ecrire des nouvelles est un exercice difficile car il nécessite un entraînement. C’est une forme de narration où la brièveté de l’instant se résume en moins de 1 000 mots, six mille signes maximum. Le thème : votre meilleur souvenir au golf… ou le plus insolite.

Il y a peu encore, nous nous réjouissions de la sortie du deuxième déconfinement. Maintenant, nous en sommes aux couvre-feux. Dans cette période douloureuse, rien ne nous empêchera de penser, de réfléchir et de nous souvenir de ce qui nous a fait golfeur et amoureux de la petite balle blanche. Jouer dans notre tête est aussi important que d’arpenter un fairway.

Quand Bobby Jones disait : « le golf de compétition se joue sur un parcours de 25 cm, l’espace entre vos oreilles », il ne se trompait pas. Le mental est important lors d’un tournoi, mais au moment d’écrire votre nouvelle, vous ressentirez de nouveau les sensations, vous vous immergerez dans le lieu qui vous a marqué, vous vous souviendrez des petits détails infimes que sur le coup, vous n’aviez pas remarqué… ou mieux, vous les imaginerez. Après tout, nous n’étions pas là quand ce chevreuil ou cette biche a marché sur votre ligne de putt et que stupéfait, vous enregistriez cette scène dans votre mémoire…

A vos plumes ou claviers !  Le Grand Prix Littéraire du Golf est pour vous, golfeuses, golfeurs. afin que vous exprimiez vos meilleurs souvenirs… ou les plus insolites. À défaut de reprendre durablement nos clubs, emparons-nous de nos pensées pour plonger en arrière dans notre mémoire et exprimer ce passé qui nous a forgés sur les greens des plus admirables parcours.

Le site est :

https://grandprixlitterairedugolf.com

Le Grand Prix Littéraire du Golf est soutenu par Fairways Magazine, Golftechnic.com, Golf en Ville, Golfstars, les Editions Iggybook, Presses Littéraires, HoH, les Editions du Volcan… et Golf Plus Le Mag :

LES TABLEAUX DU MARAIS

Bonjour à tous

Souvenez-vous, Parler Les Lieux est mon éditeur vendéen.

Au mois d’avril 2019, j’étais lauréat pour un concours littéraire Nocturnes à la Villa Grosse Terre.

Du 10 au 31 Août 2019, l’église romane de Sallertaine accueillait le peintre roumain Ioan Maric dans le cadre d’une exposition-spectacle au cours de laquelle l’artiste a réalisé, en présence du public, une vingtaine de tableaux. Plus de 7000 visiteurs ont pu participer à cet événement, créé par Parler Les Lieux en partenariat avec la Ville de Sallertaine, l’Institut Culturel Roumain, l’Université Permanente de Nantes, La Route du Sel, la Radio NOV FM et l’imprimerie I.G.O.

Avec 18 autres auteurs, j’ai entrepris de donner la parole aux personnages du Marais croqués, pendant cette période, par Ioan Maric. Nos textes, positionnés en vis-à-vis des tableaux auxquels ils se rapportent et traduits en langue roumaine par Gelu Savonea, ont été réunis dans un album (à l’Italienne 21cmx15cm) en cours d’édition.

Extrait : »Ce n’étaient que des mots pris dans un livre, des mots dérobés au détour d’une page, des mots qui jaillissaient de sa bouche, mais il lui semblait que ces mots étaient des perles, des joyaux, des trésors. C’était une histoire qui les emportait vers un univers insoupçonné, un monde étrange peuplé de créatures fantastiques… »

Vous pouvez réserver ce recueil à 18 euros prix public affiché, auprès de l’association Parler Les Lieux en indiquant le nombre d’ouvrages souhaités.

Et prenez soin de vous et de vos familles…

Un Albatros en Belgique

Qui pouvait espérer qu’un jour les Plumes de l’Albatros se pose en Belgique ? Tout peut arriver en notre monde connecté. Et tant qu’on aime les livres, on aime les personnes. Ainsi, des flyers des Plumes de l’Albatros se retrouvent au club-house du prestigieux Golf Club d’Hulencourt, à Vieux Genappe, en Belgique, un Par 72 de 6211 mètres.
À découvrir d’urgence… le golf… et à offrir… le livre !!!

Un Albatros qui s’envole…

Il y a un an, sortait Les Plumes de l’albatros.

Un an plus tard, j’ai le récapitulatif des droits et des ventes.

 Les Plumes de l’albatros, c’est environ 300 exemplaires vendus !!!

Le monde de l’édition est très dur : on dit qu’un éditeur commence à ne pas perdre d’argent à partir de 300 exemplaires.

À partir de 500 exemplaires, l’auteur se fait un petit nom dans le milieu.

Vers les 1000 exemplaires, les éditeurs viennent vous solliciter.

Et cela, grâce aux publications dans des magazines de golf : « Fairways », ainsi que dans « le Journal du Golf » ; et grâce à Thierry David, rédacteur en chef sur Golf Plus, la chaîne du golf sur Canal, qui a présenté mon livre à l’émission GolfPlus le Mag. Bientôt, la Fédération Française de Golf  va organiser un jeu concours en l’honneur de mon livre… et plus tard peut-être le soutien de la PGA…

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Tout peut aller très vite.

Mon Albatros peut s’envoler loin, très loin.

Alors dans un an, 600 exemplaires vendus ?

HOMMAGE À NOS PÈRES

Nous avons tous perdus des êtres chers, des pères ou des mères, des membres d’une même famille emportés par la maladie.

En hommage au père de ma compagne et aussi à mon père qui est décédé il y a vingt ans, j’ai écrit cette nouvelle, intitulée La Ronde du Temps.

Ce temps qui nous emporte dans une farandole dont nous ne contrôlons pas les élans.

C’est l’histoire d’un fils qui se rend au chevet de son père malade en Bretagne.

Ce texte sera lu en direct dans La Plume est à vous par le producteur de l’émission sur la radio bretonne Bretagne 5 disponible sur internet, le 21 juin à 21 heures, le jour de la fête des pères !!!

LA RONDE DU TEMPS

Je ne cesse de penser à mon père que la douleur étreint. Sa vie file entre ses doigts comme les flammèches de tissus d’un vêtement trop vieux. Elles sont d’une couleur blanchâtre comme ses cheveux et sa peau a les plis de son désespoir. Il peine à rétamer cette langueur qui le prend comme après une nuit sans sommeil.   

Il n’en a plus pour longtemps, disent les médecins. Mais qu’en savent-ils ? Il s’est toujours accroché avec vigueur aux branches qui le retenaient quand l’appel du gouffre faisait vaciller la famille. Il a cette endurance des marathoniens, fouettés par la tempête et qui coûte que coûte, avancent afin de franchir la ligne d’arrivée. Il a le courage des montagnards, grimpant à flanc de falaises au risque de voir se décrocher un piton ou une corde.

Pourquoi suis-je là sur cette aire d’autoroute dans un lieu que je ne connais pas ? Et de quelle façon parvenir à mon but alors que tout m’indiffère, sinon la santé défaillante de mon père ? 

Jamais je n’aurais cru revenir en Bretagne, mais suis-je réellement en Bretagne ? Dans quelle contrée magique, suis-je né ? Le pays de Brocéliande et des fées, des lutins et des korrigans, cela il faut en être certain. Mon père a toujours eu cette magie que l’on pourrait appeler « intuition » à s’installer dans les contrées les plus envoûtantes. Une sorte de fascination pour le mystère, les brumes sur la lande, les chapelles et leurs fontaines.

Ces gens qui me regardent, que croient-ils ? Peuvent-ils connaître l’intensité de mon chagrin ? Peuvent-ils imaginer mon désarroi à l’idée de revoir l’homme qui est responsable de ma naissance et auquel je voue un amour sans borne ? Ils ne peuvent pénétrer dans mon esprit car je l’ai cadenassé comme on ferme un coffre d’acier. Je ne laisse à personne le soin de fouiller dans mes souvenirs.

Mais j’ai peur. Soudain, je n’ai plus envie de le revoir. Je n’ai pas envie de retrouver cet homme autrefois vaillant, un gaillard d’une belle envergure, ayant parcouru les vallées et cheminé sur les sentiers des bords de mer, bâton de pèlerin en main, chaussures épaisses aux pieds, dorénavant, diminué dans son fauteuil roulant face à la télévision éteinte. Je n’ai pas envie de parler à un moribond qui n’aura pour moi qu’un regard absent, celui qui, déjà, taiseux, parlait peu et n’aura plus assez de forces pour prononcer un mot, ou deux mots : les « Je t’aime » qui manquaient dans mon enfance.

Je ne te l’ai jamais dit, papa, mais moi aussi, je t’aime, et mon coeur est brisé à l’idée de te voir ainsi, rongé par une maladie qui détruit les cellules et morcelle les résistances. Une maladie dont les origines remontent peut-être à ces années de veuvage où tu as perdu maman. La détresse de ton coeur a fissuré l’armure que tu avais forgée. Elle a ruiné nos espoirs et pulvérisé nos attentes.

Je tarde à rejoindre la voiture. Le ciel maussade pleure les larmes des nuages. Le soleil a pris la tangente. Je n’ai envie de rien. Plus rien n’a d’importance quand le désir s’étiole, que les jambes sont molles et le geste n’a qu’un sursaut désespéré. Comme si mon crâne désirait s’abattre contre un mur.

Je me suis arrêté sur la dernière aire d’autoroute avant la nationale 157. L’aire Saint-Denis d’Orques, kilomètres 211, aux portes de Rennes. Les portes de la Bretagne, avant la mer, avant les vagues, avant la Côte Sauvage.

La Côte Sauvage qui me hante comme des remords infinis de promesses non tenues. Papa, tu avais promis de vivre centenaire, mais tu es si jeune encore. Certes, pour Camille, ta petite-fille, tu as l’âge des petits vieux qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, quand ils leur restent des larmes après une longue vie de travail et de chagrin, mais je sais qu’il te reste encore de ta jeunesse dans l’humour que tu sais parfois prodiguer, ces saillies mordantes comme les canines d’un chien quand tu veux émoustiller ton interlocuteur. Tu as cette vigueur insoupçonnée des vieux saules secoués par le noroît et qui se redressent sous le soleil pâlot de l’hiver dans le doux balancement de leurs têtes ébouriffées.

Je suis si loin de la Côte Sauvage, si loin de Quiberon, mais mon esprit me joue des tours : je sens déjà les effluves de l’océan qui me chatouille les narines et j’entends le chant criard des mouettes. Tant de souvenirs avec toi hantent ma mémoire. Les promenades interminables au bord des falaises, le vol des cormorans tournoyant dans le vent, les bateaux qui reviennent de Belle-Ile, appelés Bangor et Vindilis et dont tu ne cessais de contempler les allers et retours au Port Maria.

Ces images dans ma tête me redonnent l’envie de te rejoindre et de t’embrasser comme un fils le ferait à son père, et par mes baisers, te redonner cette force qui parfois, te manque, cet éclat dans les yeux qui faisait rire maman, ce sourire qui ponctuait ton rire, ces fossettes qui annonçaient ton sourire.

Sans m’en rendre vraiment compte, j’ai regagné la voiture. Cette langueur qui m’avait surpris, s’est estompée non seulement avec le retour du soleil après la pluie, mais aussi avec ces images qui bercent ma mémoire. Je me sens mieux comme si le soleil de la Bretagne pénétrait ma chair jusqu’au coeur. Soudain, j’ai envie de te serrer très fort contre moi et tous les deux, nous lutterons contre la ronde du temps qui emporte tout sur son passage, ce temps qui file entre tes doigts et que je saurai retenir par l’amour que je te porte. Rien n’est impossible quand on aime. Papa, tiens-toi prêt, je serai bientôt près de toi…

Patrick Bédier, 2020©️

Auteur chez GolfStars

Un jour de décembre 2019, j’ai eu une proposition pour écrire des articles concernant le golf. Cette proposition venait du Président de la société GolfStars, une société de création, de fabrication, de publication et de diffusion de documents print et numérique destinés à la classification des golfs sur tous supports et tous médias.

Ecrire des articles me fait sortir de ma zone de confort, mais passionné par ce sport, j’ai répondu à l’affirmative.

C’est une expérience enrichissante intellectuellement qui m’a fait découvrir une certaine façon d’écrire : se conformer au référencement de Google et avec environ 500 mots.

IMG_4973 19.45.36jpegVoici ces articles publiés sur http://www.golfstars.com :

Article GolfStars du 14 avril 2020

Article GolfStars du 23 mars 2020

Article du 25 février 2020

Mais au-delà des longs articles, je modifie des articles existants afin que Google les référence en tête de son moteur de recherche. Le dernier en tête concerne le golf du Château de Cheverny :

Golf du Château de Cheverny sur GolfStars

Une expérience réellement enrichissante qui allie le plaisir d’écrire dans le formatage d’articles de presse. Un travail journalistique.

Un albatros

Bonjour à toutes et à tous
2019 est partie sur la pointe des pieds
Rendre des comptes au temps qui passe.
Que sera cette amorce des années vingt ?
Sinon, un nouveau magma étourdissant
De pur bonheur et de grands chagrins,
De beaux sourires et de folles indignations,
De petites joies et de grandes colères.
Elle nous inspirera comme les années précédentes
Car il n’y a pas lieu de baisser la garde :
L’inspiration vient à l’observateur des petites choses,
De ces instants volatiles, imprécis et si peu moroses.

Pour cette nouvelle année, je vous offre ce poème breton et golfique qui parlera à ceux qui arpentent les fairways et aiment la mer :

UN ALBATROS

Des genêts dorés que le vent ébouriffe
Aux reflets irisés de la mer sauvage,
Sous le soleil pâle d’une journée d’hiver,
Quel autre lieu n’inspire autant le flâneur
Que cet écrin de la nature
Dont nos pieds foulent l’herbe rase.
D’où viennent la mouette et le cormoran,
l’albatros et le goéland ?
Du fond des airs et des embruns.
Un oiseau plus qu’un autre interpelle.
Il est le fantasme de nombreux golfeurs,
La victoire sur un parcours,
Le triomphe de l’habileté,
L’exaltation de la fierté.
Ce volatile vient des balançoires de nos bras
Desquels s’élance la blancheur d’une étoile.
Destination improbable et pirouette de la fortune…
Cette étoile vient taquiner le soleil et la lune,
Flirte avec le vent et se joue des yeux qui la suivent.
Pendant que la mouette déploie ses grandes ailes,
Que le cormoran chante son chant puissant
Et que le goéland vole au ras de l’océan,
L’albatros fait piaffer les hommes des rires heureux de l’exploit
Et nourrit nos appréhensions et nos joies.

Seagull flying with white clouds
UN ALBATROS

© Patrick Bédier, 2020

Meilleurs voeux à toutes et à tous.

Un albatros dans un magazine… de golf

Bonjour à tous.

Après l’émission Golf + Le Mag du 25 novembre 2019 sur Canal + où Thierry David présentait mon dernier polar, Les Plumes de l’Albatros est venu se nicher dans le dernier numéro du Journal du Golf Magazine du mois de décembre. 

Mais qu’en dit la rédaction ? 

« Un kidnapping a eu lieu au Golf des Albatros dans le Morbihan. La cible : Aurélien Brezon’ek, professeur de golf. La demande des ravisseurs : trente millions d’euros. Mais pourquoi diable ce pro vaut-il autant d’argent ? Un roman de Patrick Bedier aux Editions Iggybook. »

Extrait :

« Je tenais à cette liberté de choisir, cette liberté si chère qui agite tous les réfugiés de la terre, la liberté d’aimer sans contrainte, sans loi ni morale… Etre tentée de repousser les limites pour mieux connaître ses faiblesses. Comme un swing de golf, quand la balle monte très haut dans le ciel d’un bleu très pâle, à ce point inaccessible où les albatros et les goélands jouent avec le vent dans les nuages, où le sourire des anges repousse la colère de nos coeurs et où les pensées s’emmêlent aux rayons du soleil. » Les Plumes de l’albatros, 2019 ©

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HYMNE À LA VIE

Quand un éditeur vous appelle personnellement sur votre portable, c’est toujours une excellente nouvelle.
Lorsqu’il vous dit que le texte que vous avez envoyé à l’occasion d’un concours littéraire a été plébiscité par le jury, alors, là, c’est le pompon absolu !!!
Souvenez-vous, c’était au mois d’avril.
Avec une immense joie, je vous annonçais la publication de ma nouvelle « HYMNE À LA VIE » » dans un ouvrage collectif (livre+CD), édité par Parler les lieux Editions dans sa collection Contes, Légendes et Gestes.
« Hymne à la Vie » est narrée par un conteur qui recréé par sa voix toute l’émotion du texte. C’est beau, c’est bien dit !!!
C’est un bel ouvrage à offrir ou à s’offrir.
Noël approche.
Offrir un livre, c’est ouvrir une fenêtre sur l’horizon, c’est découvrir le monde à la mesure des mots, c’est goûter à la joie secrète des lectures inattendues.
Vous pouvez trouver le recueil en ligne sur le site de la prestigieuse librairie nantaise de Coiffard 

Nocturnes à la Villa Grosse TerreIMG_1037

L’envol de l’Albatros

Il y a de ces moments magiques où plus rien ne compte, de ces instants de confiance et de cordialité qui rendent la vie plus belle.

Les rencontres sont parfois le fruit des hasards, mais réunis en un même lieu, un club-house, dans un même but, le golf, et une même action, le soutien à l’Ecole des Chiens Guides de Paris, tout peut se passer et pour le meilleur.

Le 5ème Trophée des Chiens Guides de Paris, au Golf Isabella dans les Yvelines, a été une merveilleuse journée. Il y a ainsi des personnes généreuses qui ont le goût des audaces.

Car les soutiens ne manquent pas pour Les Plumes de l’Albatros, mon dernier polar, un hommage au golf et un clin d’oeil à la Bretagne.

En voilà, la preuve la plus flagrante : un article dans GolfStars, le site de golf, créé par Stéphane Coudoux :

Les Plumes de l’Albatros sur GolfStars

Mon Albatros a pris son envol. Il a déplié ses grandes ailes pour mieux dévoiler l’ampleur de son envergure et saura survoler les vagues au gré du vent.

La magie des réseaux sociaux

 

D’aucuns dénoncent l’utilisation des réseaux sociaux et des travers que peuvent générer certains comportements outranciers.

Mais la magie des réseaux sociaux repose aussi sur cette alchimie improbable entre deux personnes qui ne se connaissent pas, mais qui vont agir dans la même direction.

Jamais autant, je n’avais été sollicité pour la sortie d’un livre, et pas n’importe lequel : « LES PLUMES DE L’ALBATROS », un hommage au golf, un polar qui se dévore en quelques heures.

Coupe du Président au Golf de Montgriffon dans le Val d’Oise, Scramble au Golf de Courson dans l’Essonne. Demain, le mardi 22 octobre 2019, le Golf Isabella, à Sainte-Appolline, près de Plaisir dans les Yvelines, pour  le 5ème Trophée des Chiens Guides de Paris.

Voici le programme :

10H30 : Accueil, cadeaux, practice, chariot – 12H00 : Shot-gun – scramble à 4, panier-repas. Concours de Drive H/F et Approche mixte. – 17H30 : Cocktail de remise des prix, tirages au sort et mise aux enchères de lots de prestige.

LES ANIMATIONS
Concours de drive H/F au #10
Concours de précision mixte au #8
Concours de Trou en Un au #8 pour remporter un séjour Relais & Chateaux à Essaouira au Maroc.

Reportage aérien par Denis Lebouvier avec son drone FlyGolf

Patrick Bedier, auteur de « Les Plumes de L’Albatros » dédicacera son dernier roman policier.

Pour vous rendre au Golf Isabella :
A13 de Paris, nationale 12, Sainte-Appoline 78370 PLAISIR – 01 30 54 10 62

Un Albatros survolera les fairways de ce golf au parcours plat, boisé et fleuri. Un Albatros qui se posera près de vous et pour une noble cause, celle de nos amis les chiens !!!

Le petit du goéland… sur les ondes

D’un albatros qui file vers les fairways du Morbihan… au petit du goéland qui joue avec le vent en Loire-Atlantique, les oiseaux de mer ont cette vitalité bretonne qui les rend indomptables et fougueux.
LE GRISARD, c’est une lettre d’une mère à sa fille absente. La mère, face à la mer. Nous sommes à Quimiac, sur la presqu’île de Guérande et elle se souvient de son enfant qui lui manque.
Un texte écrit de ma plume, lu avec passion sur un air de piano, avec quatre autres auteurs, dans l’émission « La Plume est à vous », que vous pouvez retrouver sur Bretagne 5 en cliquant sur ce lien :

https://www.bretagne5.fr/emissions/la-plume-est-a-vous/podcast-5953

C’est beau, c’est magique, c’est émouvant !!!

À écouter dans le silence en se laissant imprégner par les mots qui filent dans la bouche du conteur.

HYMNE À LA VIE

Souvenez-vous… c’était en mai, j’étais récompensé lors du palmarès du concours littéraire « Récits et Contes du feu de Grosse Terre ».
Ma nouvelle « HYMNE À LA VIE » avait été plébiscitée par le jury avec d’autres auteurs tout aussi talentueux.
Le dimanche 6 octobre 2019, se déroulera le 8ème Salon du Livre de Moret sur Loing, organisé par le Rotary Club de la Seine et Marne.
Je présenterai mon quatrième roman qui a un franc succèsaffiche moretpdfjpeg auprès des golfeurs « LES PLUMES DE L’ALBATROS ».
Mais aussi le superbe recueil de nouvelles « NOCTURNES À LA VILLA GROSSE TERRE » publié par l’Association vendéenne Parler Les Lieux.
Sur un CD, un conteur narre ma nouvelle avec tant d’émotions que moi-même, auteur, j’étais ému à écouter un texte que j’avais moi-même écrit et qui avait remporté les suffrages.
HYMNE À LA VIE !!!

Commentaires pour mon Albatros

Il y a de ces moments savoureux qu’un auteur ne dédaigne pas.

Le moment où les lecteurs commentent les livres qu’ils ont lus. En particulier, Les Plumes de l’Albatros.

Jean-François T., golfeur, a écrit le 14 août 2019 :

« …j’ai entamé hier à 16h votre policier… Et à 20h je l’ai terminé sans lever, ou presque, la tête. Félicitations, votre intrigue est très bien ficelée, les rebondissements s’enchaînent, pas un moment pour s’ennuyer, belle maîtrise !… »

Elsa H., non-golfeuse, a écrit le 10 août 2019 : 

« …Avons dévoré ton livre.! Très Visuel comme les précédents et encore plus addictif . En plus, d’avoir eu envie de ne pas lâcher ton livre – tout en voulant faire durer le plaisir de la lecture  -on repense longtemps aux personnes que tu as créés et encore plus aux images que tu sais si bien faire naitre. Attendons le prochain avec impatience. Te souhaitons plein de succès… »

Anne-Do G., non golfeuse, a écrit le 27 août :

 » J’ai commencé ton livre le Dimanche en début d’après-midi, je l’ai reposé en début de soirée sans pouvoir le lâcher. Je me suis dit déjà fini, dommage…. Super. J’attends avec impatience le prochain. »

Patrice LM., golfeur, a écrit le 2 septembre :

 » super roman policier. Trop court lu en une soirée 👍 « 

Jean-Michel R., non golfeur, a écrit le 22 aout :

 » J,’ai beaucoup aimé ce livre dans lequel suspense et rebondissements sont au rendez-vous. J’ai découvert à travers ce livre les facettes d’un sport peu connues pour moi : le golf. Je recommande vivement « les plumes de l’albatros » , qui jusqu’au final nous tient en haleine. »

Black and white woman lean on the fists

Mon Albatros vous remercie !!!

Le vol de mon Albatros

Seagull flying with white cloudsLES PLUMES DE L’ALBATROS vole entre les mains accueillantes des lecteurs. Des rayonnages des bibliothèques aux tables de chevet, d’un bout de canapé ou au coin d’une table basse, mon quatrième roman s’offre aux regards de celles et de ceux qui ont envie d’en connaître un peu plus sur mon Albatros.

Les retours sont élogieux :

Jean-François T., golfeur, a écrit le 14 aout 2019 à 23 h 05 :

« …j’ai entamé hier à 16h votre policier… Et à 20h je l’ai terminé sans lever, ou presque, la tête.
Félicitations, votre intrigue est très bien ficelée, les rebondissements s’enchaînent, pas un moment pour s’ennuyer, belle maîtrise !… »

Elsa H., non-golfeuse, a écrit le 10 août 2019 à 20 h 45 :

« …Avons dévoré ton livre.! Très Visuel comme les précédents et encore plus addictif . En plus, d’avoir eu envie de ne pas lâcher ton livre – tout en voulant faire durer le plaisir de la lecture -on repense longtemps aux personnes que tu as créés et encore plus aux images que tu sais si bien faire naitre. Attendons le prochain avec impatience. Te souhaitons plein de succès… »

Ce sont ces commentaires qui enchantent les auteurs. Le plaisir d’écrire va vers le lecteur, sésame indispensable à notre passion.

UN THRILLER DANS LE GOLF

IMG_20190620_174326Bonjour à tous.
Un thriller dans le milieu du golf
                              Les Plumes de l’Albatros est sorti au mois de juillet 2019
Il est un hommage au golf et un clin d’oeil à la Bretagne.

Poussé par une grande passion, celle du partage et du golf, j’ai écrit un thriller golfique dont l’histoire se déroule en Bretagne, dans une région imaginaire, inspirée du Morbihan. J’ai imaginé un « links », là où il n’y a que des herbes folles et des buissons fouettés par le noroît, survolé par les mouettes et les albatros. Symbole de liberté et d’audace, l’albatros est l’image d’une jeune femme, championne de golf, en fuite de son pays et obligée à la clandestinité. Victime d’une sombre machination, elle devra lutter pour gagner sa part de liberté.
Mais pourquoi ce titre : « Les Plumes de l’albatros » :
Explication dans un extrait du livre :
« Aurélien avait disparu. Tremblante, ne sachant que penser, elle remonta le sentier. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Qui était derrière tout cela ? La bande des Mishderri ? Et comment expliquer aux autres, au Golf, qu’Aurélien avait été kidnappé ? Qui la croirait, elle, l’étrangère sans papier, la silhouette que l’on voulait oublier, l’employée sans nom ? Elle ne donnait pas cher de sa liberté quand les gendarmes viendraient fouiner au Club pour mener leur enquête. Elle frissonnait de nervosité. D’une manière ou d’une autre, Kalina se devait de trouver le moyen le plus immédiat de sortir indemne de ce guêpier, sans y laisser des plumes. Les plumes d’un joli albatros. » ©

Un bel albatros

« Les Plumes de l’albatros » sortira en juillet. C’est un hommage au golf, à la pratique de ce sport qui rend fou les golfeurs, fou d’une petite balle blanche qui tarde à aller se nicher dans les trous de nos parcours préférés, fou de cette activité en plein air qui nous rend plus humble face à la nature, fou de ces rencontres, de ces échanges, de cette réciprocité entre joueurs, sans tenir compte des origines de chacune et de chacun.

C’est çà aussi, le golf !!!

Un teaser annonce l’atmosphère de ce pur polar à l’atmosphère digne d’un long-métrage de Claude Chabrol, car qui est donc l’héroïne des « Plumes de l’albatros », sinon un élément étranger, un intrus, la personne sans identité que l’on dissimule sans essayer de connaître son passé. Un passé qui va leur exploser à la figure.

« Les Plumes de l’Albatros », chez Iggybook, sortie en juillet 2019. 15 euros, 150 pages.

Un Breton en Vendée

Bonjour à tous
Le 10 mai 2019, souvenir impérissable, à la médiathèque de Saint Hilaire de Riez, j’assistais à la lecture du palmarès concernant le concours littéraire organisé par l’association vendéenne « Parler les lieux ». Lauréat parmi quatre autres auteurs, j’ai écrit un article qui est paru dans le numéro 21 de l’Association des Ecrivains Bretons dont j’ai l’honneur de faire partie. Vous pouvez retrouver la revue sur :

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Bien à vous tous

Patrick Bédier

Hommage à ma grand-mère

Un projet de recueil était en cours, organisé par une maison d’éditions.

Le sujet « la Grande Guerre ». 1918-2018, bientôt le Centenaire de la fin de ce conflit mondial. En mémoire de nos soldats et arrières-grands parents disparus dans cet effroyable drame, les Editions d’Un Autre Ailleurs » invitaient à écrire une nouvelle librement inspirée de la Grande Guerre.

Il fallait écrire entre 2500 et 4000 mots, amour et humour étaient appréciés. Faire rire sur la guerre, c’est quelque chose que je ne pouvais pas faire. Alors, j’avais choisi l’amour parce que l’amour est universel, intemporel et international.

J’ai donc écrit « Les Aulnes ».

J’avais retrouvé une photo de ma grand-mère maternelle, Germaine Collet, écrivaine à ses heures et poétesse. Ainsi, par « Les Aulnes », c’est un hommage à sa mémoire que je lui rendais. Indirectement, par ma mère, elle m’avait transmis son talent.

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Il n’y a pas à dire, l’espoir fait vivre, mais au-delà de tout ce que l’on peut penser sur cette énergie qui nous porte à croire en des choses souvent insaisissables, la réalité des faits nous impose une réalité qui peut être parfois douloureuse.

Ce projet de recueil n’a pas abouti, faute de textes ayant été envoyé aux organisateurs.

Mais je tiens à ce que cet hommage fait à ma grand-mère maternelle perdure dans le temps. Il n’y aura donc pas de version papier où « les Aulnes » aurait côtoyé d’autres récits, mais une version numérique sur « Les enfants de papier », car cette nouvelle est un peu mon enfant et elle mérite d’être non seulement lisible, mais visible.

Vous pouvez la découvrir ci-dessous :

LES AULNES

Je ne sais pas à quel moment j’ai commencé à pleurer. Des larmes brûlantes comme le sel sur mes blessures. Cela ne pouvait pas être la joie, sans doute parce que tu n’étais plus près de moi. Des frissons parcouraient mon corps. J’avais la fièvre, une sensation désespérée étreignait mon âme : nous étions libres, loin, très loin de l’enfer où nous avions vécu. Les Ardennes n’étaient plus qu’un chaos. Et c’est dans cette terre labourée du sang des soldats que toi, mon amour, tu reposes. Sans que jamais je ne t’aie retrouvé.

Où es-tu ?

Je me raccroche à l’idée obsédante que tu es toujours de ce monde. Tu es vivant dans mon cœur et vivant dans une vie qui ne m’appartient pas. Je t’imagine si fringant, si beau dans des costumes de soie… Tu as pris une maîtresse et tu as fait les enfants que je ne pouvais te donner. Je préfère croire aux choses les plus insensées que de t’imaginer mort dans les tranchées, décapité par une volée d’obus, à moitié dévoré par les rats. Tant de femmes pleurent leurs maris et leurs fils. Je ne veux pas pleurer pour toi. Je sais que tu es heureux. D’aucuns me disent folle de croire à ces choses. Je ne suis pas folle. Je veux seulement ne pas sombrer dans cette folie que les puissants nous imposent. Être fou pour ne plus penser, pour ne plus agir.

Ma mère pense que nous arriverons avant Noël, mais où cela ? Sinon, loin de cette terre qui nous a vu naître, ma famille et moi… Depuis que le train file à travers les montagnes, tout m’indiffère. La nourriture est si fade dans ma bouche et les chants des oiseaux si tristes. Nous avons quitté l’Allemagne. Nous sommes en Suisse après avoir contourné le front. Et enfin, nous reviendrons en France et cela sera la Haute-Savoie, Annemasse où personne ne nous attend. Une vie à reconstruire, ailleurs, dans les pensées qui nous lient aux absents. Comment oublier ceux qui sont restés là-bas, qui n’ont pas eu notre chance d’échapper à la guerre, même si celle-ci n’est pas finie, alors qu’il y a tant à faire. Tant à faire. Panser les plaies de nos cœurs et tenter d’oublier l’horreur.

Si tu reviens à Sedan… et tu reviendras, je le sais, car tu es ailleurs et heureux, si loin de cette boucherie humaine où les corps de tes anciens camarades de l’usine sont tombés sous les balles, tu ne nous trouveras pas, Max, sinon la famille Acoibon qui n’a pas voulu quitter sa vieille maison dont il ne reste que les murs. Ma mère, Alexandra, ta sœur et moi-même vivions dans un abri souterrain quand l’oncle Maurice a eu vent de cette incroyable nouvelle. Les Allemands ont décidé de rapatrier en France les civils qui ne représentent pas une main d’œuvre utile, les vieilles femmes, les malades et les grabataires. Ma mère n’est plus vaillante, Alexandra perd la tête et moi… je ne suis plus que le souvenir de ma jeunesse, de cette intrépidité qui t’avait tant séduit. La guerre est passée par là, cette hydre fascinante et brutale qui emporte tout sur son passage. C’est un raz de marée auquel on ne pense pas quand monte l’écume rageuse des vagues d’acier, ce bouillonnement insensé de fureur humaine où la bêtise la plus crasse côtoie le moins héroïque des courages.

Max, ta sœur pense que tu es mort, mais je sais que tu es vivant. Tu as échappé aux mitrailleuses et aux obus, tu t’es fondu dans la terre des tranchées pour réapparaître sous la forme inhabituelle d’une silhouette qui a trompé les soldats. Tu es le faune que personne n’attend, l’esprit de cette terre meurtrie où la mitraille a ruiné le bois des arbres. Les grumes contenant les éclats forment des taches bleuâtres que le menuisier reconnaît avant d’utiliser sa scie. Cela, je le sais par ton ami Hans qui a toujours eu peur de la mort et s’imagine plus volontiers dans le rôle paisible d’un pâtre que dans celui d’un guerrier.

Il y a peu encore, il me faisait la cour. Rien ne l’arrête, sinon la mort… et la mort l’a trouvé au fond du trou où il s’était dissimulé avec sa garnison. Autant dire que mes frères de sang l’ont massacré. Y a-t-il pire que la guerre quand tout s’acharne à transformer l’humain en bête féroce ? Le voisin en cancrelat ? L’ami en ennemi ? Quelle politique insensée confronte avec plaisir les populations pour en faire la nourriture que les canons ont besoin pour cracher leurs boulets ? Et les hommes n’apprennent rien des sempiternels conflits qui ont ensanglanté notre planète. Nous étions à peine sortis de celle de 1870, des Triples Alliances se confondaient aux Ententes Cordiales, quand invariablement, Arès a réveillé les appétits de nos gouvernants. Arès, le dieu de la guerre offensive et de la destruction, a toujours raison lorsque le sang appelle le sang.

Et moi, quelle idiote, je suis tombée amoureuse de toi, le réfugié, l’exilé, poète à tes heures et ouvrier à l’usine. Tu venais de la Sarre comme d’autres étaient venus de Belgique. Tu parlais si bien la langue de Goethe, Goethe dont tu connaissais tous les poèmes dont celui du « Roi des Aulnes ».

Cela commençait ainsi « Mein Vater, mein vater… »

« Mon père, mon père, et n’entends-tu pas

   Ce que le Roi des Aulnes me promet à voix basse ?

–        Sois calme, reste calme, mon enfant !

C’est le vent qui murmure dans les feuilles mortes. »

Le Roi des Aulnes est cette créature maléfique qui hante les forêts et entraîne les voyageurs vers leur mort. Telle cette machine terrifiante d’une guerre sans nom qui prend les enfants de la terre pour en abreuver ses entrailles.

Pourquoi cette malédiction qui ensanglante notre Europe ? Cette guerre sera-t-elle enfin la dernière, la « der des der » ? Y a-t-il une seule chance pour que des hommes de bonne volonté créent une Société des Nations, enfin capable de juguler les appétits des monstres qui grandissent dans les ruines fumantes des pays dévastés ? Peut-on y croire ? Y-a-t-il une seule chance pour que cela se réalise ? Une chance aussi ténue que la feuille de papier cigarette que tu utilises pour rouler ton tabac, aussi fine que le cheveu que j’ai collé sur ta photo, aussi légère que les promesses que tu me faisais, à ne pas prendre ton fusil…

Comment cela a-t-il commencé ?

Quel élément déclencheur a ruiné nos espoirs de reconstruction ? La guerre avec la Prusse était terminée, quarante-sept ans avaient passé. Malgré tout ce qu’on a pu raconter, nous n’avions pas les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges. C’est vrai que les Allemands nous avaient pris l’Alsace et la Lorraine, mais le début du nouveau siècle avait enterré les rancœurs. Il a fallu le « coup de Tanger » en 1905 pour que tout bascule dans l’esprit de revanche. Guillaume II n’aurait jamais dû montrer son intérêt pour le Maroc qui était notre chasse gardée. Ensuite, il y a eu la crise d’Agadir en 1911 où Berlin se faisait un plaisir d’envoyer un navire de guerre et l’affaire de Saverne en 1913 où des incidents opposèrent la population alsacienne à des militaires allemands.

Je ne me sentais pas concernée par ces manifestations d’humeur car je t’avais rencontré et l’amour que tu me portais suffisait à remplir mon cœur. Pas un instant, je n’ai douté de notre avenir. Jusqu’à ce qu’un déséquilibré assassine un prince de sang. N’y a-t-il pas eu comme un parfum funeste ? Une odeur d’outre-tombe qui s’exhale de ces moments dont on peine à mesurer l’importance ? Qu’est-ce que nous avions à voir avec la mort brutale de l’archiduc et des exigences de vengeance de l’Autriche-Hongrie ? Cela nous dépassait dans notre ordinaire, nous, gens de la terre et de la campagne. Qu’avions-nous à voir avec tout cela, sinon de devoir payer le prix fort des errements des politiques, de cet esprit revanchard qui mène à tous les conflits.

Oui, Max, je suis lasse d’avoir vu la mort emporter mes proches. Une mort dont j’ai vu les ailes gigantesques recouvrir les champs de bataille, enfumés par les gaz et cette odeur de pourriture qui ne cesse de hanter mes narines. Je veux imaginer que tu es vivant pour éviter de craindre le pire. Et ta mort… et la perpétuation du chaos dans mon cœur et dans mon âme… Quand le rideau se baissera-t-il enfin sur ce fameux théâtre des opérations militaires, théâtre si peu d’opérette, opéra sanglant dont les artifices meurtriers hantent les sillons formés par les tranchées ? Je t’aime, Max, même si aux yeux de ma mère, je passe pour une félonne. Mais quoi, est-ce ta faute si tu es tombé amoureux d’une Française, celle que tu as croisé sur le chemin en revenant de l’usine ? Te souviens-tu de notre première rencontre ? Je ne saurais évoquer les confidences que tu m’as faites après avoir chassé les guêpes qui m’avaient harcelée et dont je n’étais pas arrivée à me débarrasser. Tu avais ce courage insensé d’un homme impavide quand l’amour est en danger. L’amour sous les traits de ma jeune personne.

J’avoue, je t’avais déjà remarqué, toi, le paisible étranger qui faisait se rembrunir les anciens qui s’étaient battus contre l’armée prussienne. On disait tant de choses sur toi qu’avec le souci de braver l’autorité de mon brave père, je rêvais à une fusion avec le seul homme courtois du village, distingué personnage qui ne frayait qu’avec son ami Hans et n’allait à aucune fête. Vous vouliez monter un théâtre et jouer « le roi des Aulnes ». Cette pièce de Goethe que tu m’as fait découvrir, ma tête sur tes genoux et le livre entre tes mains. Ce poème me faisait peur, il y a tant de violences dans ces mots. Je ne pouvais pas imaginer que cette ardeur annonçait d’autres cataclysmes dont nous ferions les frais. La guerre, ce fracas des armes, est revenue exiger son impôt du sang, cette taxe dont nous ne cessons de payer les arriérés, cette mainmise de l’injustice et de la bassesse, et tel le Roi des Aulnes, elle emporte ses enfants dans sa gueule d’acier où ils disparaissent à jamais.

Et toi, où es-tu donc ?

Si loin et si proche de mon cœur. Si résolu à habiter ma mémoire, à accompagner mes gestes et à compléter mes errements. Je me retiens à cet espoir comme d’autres sombrant dans le vide, se rattrapent aux branches des arbres que leurs corps lourds comme des pierres traversent brutalement. On a tant parlé de ces fantômes qui errent sur les champs de bataille dans les forêts décharnées par la pluie des obus, de ces esprits qui viendront à jamais hanter les bois funestes où le feu a jailli des canons, de ces ombres menaçantes qui parcourent les champs où la bataille a fait rage. À l’heure où j’écris ces mots, le train qui nous emmène, a franchi la frontière avec la France. Encore quelques heures et nous arriverons à destination, à Annemasse. Je n’ai qu’une hâte, c’est de partir te retrouver, me faufiler entre tes bras pendant que tu me murmurerais « Ich liebe dich ».

Ai-je le droit en période de guerre d’aimer un ennemi de ma nation ? Mais avant même que le conflit ne se déclare, toi, Max, tu avais plongé tes mains dans le cambouis de l’usine avec tes camarades de l’atelier. Tu n’avais pas à rougir des plaisanteries sur ton peuple parce qu’elles venaient de tes amis. Mais quels amis quand résonna la sirène du village, annonçant une nouvelle guerre ? Quels amis quand la mobilisation échoit au plus grand nombre ? Quels amis encore lorsque les premières explosions des obus de 75 mm dévastèrent les lignes de front ? Quels amis, enfin, se souvinrent de toi ? La guerre a ceci d’impitoyable qu’elle broie tous ceux qui lui résistent. Elle moud les corps pour en former une matière informe et docile. Les avis ne comptent plus, les amours ne sont plus que des lambeaux détachés de promesses et les amitiés, des débris de serments piétinés.

Tout devient différent parce que c’est la Guerre. Et la Paix se fait attendre, car la Paix n’est pas dans les esprits quand une guerre se déclenche. Il faut du temps, beaucoup de temps, du sang et des morts, des morts inutiles pour évoquer l’esprit de la Paix dans les cénacles de l’Olympe militaire. Mais est-ce réellement la Paix avec un P majuscule, ou plutôt un compromis dont personne ne veut, un traité honni qu’aucun pays n’acceptera ? J’écris, j’écris et je m’égare. À la date où j’écris cette lettre, le 24 décembre 1916, le conflit s’est enlisé et personne ne voit de quelle façon il peut se terminer. La guerre est totale. Des rumeurs courent sur la création d’un Ministère de l’Armement. L’enfer de Verdun est passé par là et depuis plus d’un mois, c’est la Bataille de la Somme, aidée par les Anglais. Une véritable hécatombe. On parle de centaine de milliers de morts. Plus personne ne peut parler de paix, ce mot devient une injure à ceux qui sont revenus des tranchées.

Que va-t-il donc se passer ?

On dit que le Général Nivelle élabore un nouveau plan d’attaque frontale. C’est de la folie, tout le monde le dit. Cela va être un carnage de plus, comme si les vies ne comptaient pas. Le Roi des Aulnes n’est pas loin, à prendre par brassée ces existences jetées pêle-mêle dans une guerre atroce où la violence perpétuelle ensanglante la terre et la poussière. Je pressens les mutineries, les soldats ne se laisseront pas faire, ce ne sera plus possible d’obéir dans ces conditions. Max, Max, je t’en prie, sois vivant et loin de tout cela. Je prie pour que tu ne sois pas derrière une mitrailleuse à faucher tes anciens amis de l’usine. Je prie pour que tu sois loin de ce massacre insensé qui ne verra de fin qu’à l’horizon de nos crépuscules. Le crépuscule d’une humanité barbare. Peut-être qu’un jour les Aulnes se retourneront contre cette bête maléfique qui appelle à la violence. Leur vengeance ne se complètera que dans la mort de la haine et de la bêtise.

Le train arrive à Annemasse. Je vais ranger mes papiers et mon crayon. Cette lettre, je voudrais te l’envoyer, mais comment savoir où tu te trouves ? Une chose est certaine : tu es dans mon cœur, Maxence, tu es dans mon cœur et dans ma tête. Tu es en moi si profondément que même le médecin des âmes le plus intentionné ne saurait découvrir le secret de mes rêveries, de cette langueur indéfinissable qui empourpre mes joues quand j’entends jouer les Variations Goldberg. Toi qui savais si bien les pianoter sur le clavecin à deux claviers qu’oncle Maurice avait ramené d’Allemagne, à une époque où nous n’étions pas en guerre avec le pays de Goethe. Avec ton pays. Mon doux et tendre Maxence.

–        Ich liebe dich, je t’aime…

Marianne

Patrick BÉDIER  © ED2A2018.

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Auteur de polars, romans noirs et nouvelles, Patrick BÉDIER  a obtenu un Premier Prix en 2016 pour La Bataille des Dix Mots. Les Aulnes est un hommage à sa grand-mère maternelle, Germaine Collet, écrivaine à ses heures dont la photo orne la nouvelle.

 

LA VIDÉO ILLUSTRATIVE DE MULLIGAN, UNE SECONDE CHANCE

Souvent, mes lecteurs me parlent de leurs souhaits à voir mes livres transformés en films. Mais je ne suis pas cinéaste, loin de là et je n’en ai jamais eu la prétention.

Cependant, au-delà du plaisir de l’écriture, fabriquer une vidéo illustrant mon roman est une joie. Le scénario se déroule aisément, il ne me reste plus qu’à acheter les photos sur des banques d’image et à les placer en fonction de la musique.

Voici donc la vidéo illustrant mon cinquième roman, et mon deuxième dédié au golf.

Mais si le golf est une passion, nous ne pouvons oublier la nature qui nous entoure et la famille qui nous aide à être plus fort.